Ralentir en automne

Les dernières feuilles d’arbres quittent leur hôte, les végétaux cessent de parader et le soleil, plus discret, écourte nos journées, laissant l’air de novembre nous saisir par sa froideur.  Le vivant est en plein processus de transition vers l’hiver et l’humain en fait partie. Cependant, en tenons-nous suffisamment compte?

En automne, nous observons dans la nature un ralentissement.  La vie se recroqueville.  Loin d’être un signe de résignation, il s’agit plutôt de la fin d’une étape, du repos avant le renouveau, d’un cycle qui suit son cours.  Le caractère cyclique de la nature nous rappelle que dans le mouvement perpétuel vient aussi la variation.  Aucun être vivant n’est en permanence à son apogée.  Il y a continuellement une nécessité de s’adapter à ce qui est. Or, avec cette baisse de luminosité et de température qui nous affecte physiologiquement, peut-être devrions-nous avoir une réflexion sur la manière dont nous continuons de nous imposer le même rythme.  Les changements saisonniers actuels peuvent impacter notre santé et pourtant, nous maintenons généralement un emploi du temps qui ne les prend pas en considération.  C’est tellement ancré dans nos habitudes que, trop souvent, nous pensons que notre envie de ralentir vient d’une faiblesse.  En fait, c’est tout simplement que le contexte travail/éducation/famille dans lequel nous évoluons n’est pas adapté au vivant.

Lorsque se prépare l’hiver, nous sommes invités à prendre part au cycle des saisons.  La faune et la flore changent de rythme et s’adaptent aux changements.  Nous pouvons nous en inspirer.  Permettons-nous de ralentir.  Consacrons nos énergies à ce qui est essentiel: notre bien-être.  Le temps est propice à un retour à soi. Laissons de l’espace à ce fameux repos avant le renouveau.  Soyons attentifs à nos besoins, sans nous culpabiliser.  Savourons les résultats de nos efforts et préparons avec douceur notre prochaine floraison.  Nous sommes aussi la nature.  Être en accord avec elle nous rapproche de nous-même, voire d’un plus grand équilibre.

Je nous souhaite une douce période d’introspection!

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